lundi 10 mai 2010

Tarabuco suite

 Si la France a sa Jeanne D'Arc ou sa Marianne, la Bolivie possède aussi sa figure emblématique féminine révolutionnaire en la personne de Juana Azurday de Padilla. A l'époque où les femmes en Bolivie étaient destinées à être au foyer ou au couvent, Juana combattît courageusement aux côtés de son époux Manuel Ascencio Padilla, pour défendre la cause bolivienne et offrir à ses enfants la liberté. Elle vit malheureusement 4 de ses fils mourir de malnutrition ... Son dernier rejeton fut sauvé de ce destin tragique en étant placé dans une famille d'adoption.

Tarabuco et Villa Serrano font partis du chemin tracé en hommage à ce symbole de la révolution bolivienne. C'était donc avec intérêt que je quittais Sucre pour suivre les origines de ce couple qui s'est sacrifié pour son pays.

Tarabuco était présenté par mon guide comme un petit village valant la peine de s'y attarder pour son marché dominical. Ma première impression fut mitigée. Tout d'abord, je pense que j'ai mal choisi mon hôtel, pour ainsi dire très rudimentaire ... lit à puces, toilettes fonctionnant manuellement et à l'eau de pluie (c'était quand déjà la dernière pluie ?).

Ensuite, lors de ma première promenade dans le bourg, j'ai ressenti une petite ambiance d'insécurité. Dans l'obscurité, j'ai même failli me faire mordre par un chien ! Je m'attendais à voir un zombie sortir de nulle part dévorer mon petit cerveau de gringo. Bref, une belle ambiance de film d'horreur, les créateurs du jeu vidéo Resident Evil 4 se seraient inspirés de ce village cela m'étonnerait pas !

Lorsqu'enfin le soleil sortit de son antre, tout changea et je découvris un petit coin sympathique et plein de vie, doublé d'un marché proposant un savant mélange de produits de base et d'artisanat. Ouf ! J'ai même commencé à échanger avec les locaux, avec plus ou moins de succès. Je provoquais des réactions allant de l'extrême sympathie à un rejet direct.

J'ai appris mes deux premier mots de Quechua, le dialecte de la région. Alors, bonjour c'est "Imani Naya" et merci c'est "Patchi". Avec ces deux cartouches, j'ai eu beaucoup de succès. Je ne sais pas si je prononçais mal, mais les locaux étaient bien morts de rire !

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