vendredi 30 avril 2010

En route vers la Bolivie - jour 1 suite

Je crois que je n'avais jamais vu de paysages aussi majestueux, avec ceux du parc des Torres del Paine ... Ce tour organisé de San Pedro de Atacama vers Uyuni en Bolivie me révèle toutes sortes de beautés sauvages. Je suis littéralement ébloui par les couleurs, les reliefs et le ciel de l'altiplano bolivien.

Les moments forts de cette première journée : les geysers, où l'on peut voir la lave sulfurée bouillir sous nos pieds, et le lago colorado (lac coloré) avec ses milles nuances, ses flamands roses et ses sympathiques lamas. Non, vraiment je ne regrette pas (pour l'instant) de m'être inscrit à ce voyage organisé, alors que je voulais au départ filer de Calama à Uyuni en bus, direct.

Pour finir, mon groupe est assez cool, on s'entend bien, je crois que je suis assez chanceux. Nous sommes 5 au total, un couple d'australiens, une italienne et un allemand.

lundi 26 avril 2010

La mine de cuivre de Chuquicamata


La mine de cuivre de Chuquicamata suite

J'ai enfin visité les mines de Chuquicamata, ou Chuqui comme disent les habitants de Calama. Pour la petite histoire, c'est la mine de cuivre à ciel ouvert la plus grande du monde. Environ 5 km sur 3 de circonférence, et une profondeur pouvant aller jusqu'à à 1 km ! Effectivement, c'est assez impressionnant à voir.

L'expansion de la mine a sacrifié la vie d'un petit village qui était autrefois destiné à ses employés. En 2002 (on peut même voir marquer "Bonne année 2002" sur un écriteau), tous les habitants de Chuquicamata furent contraint de rejoindre Calama, où ils purent acheter des maisons à des tarifs avantageux. Officiellement, ce grand déménagement fut provoqué par une pollution de plus en plus menaçante pour la santé et la proximité de la mine. Officieusement, on dit que la Codelco (Compagnie du Cuivre - Compania del Cobre) veut tirer profit dans un avenir proche des richesses de son sous-sol.

La mine fut nationalisée en 1971 par Salvador Allende, alors président du Chili. Elle fut rachetée à une entreprise étatsunienne, l'Anaconda, qui a pu exploiter les gisements de cuivre les plus rentables. Cette entreprise "gringo" a profité de l'issue de la guerre du pacifique pour s'approprier l'une des plus grande richesse du sous-sol chilien, voire mondial. Chuqui représente à elle seule 13 % des réserves de cuivre de la planète.

Notre chère guide oublie "malencontreusement" de nous mentionner que le fameux révolutionnaire Che Guevara visita aussi cette mine et fut témoin des atroces conditions de travail de milliers de chiliens. La légende dit que c'est à Chuqui qu'il commença à se forger son opinion politique. Aujourd'hui, j'imagine que cela n'a rien à voir avec le temps du Che. L'entreprise a investi dans de nombreuses machines ultra-perfectionnées permettant l'affranchissement de cette dure labeur. Ce que n'a pas manqué de nous faire remarquer notre guide ...

dimanche 25 avril 2010

Chiu-Chiu et Lasana

Afin d'éviter la morosité de la ville, je me suis mis en quête d'un bus pour un petit village nommé Chiu-Chiu, à environ 20 mn à l'ouest de la ville. Ce ne fut pas une mission aisée, personne à Calama ne semblait connaître son existence, mais j'ai finalement atteint mon but.

Chiu-Chiu est un charmant petit village, avec son église catholique et ... évangéliste ! Cette secte est assez présente dans la région, j'ai même eu le droit à l'intrusion d'un petit groupe de prédicateurs en vélo sur la place centrale, alors que je mangeais tranquillement mon empanada.

Dans l'élan de ma récente motivation, je pris la route du désert en direction d'un autre village nommé Lasana, que l'on m'avait chaudement recommandé. Le stop a fonctionné après une longue heure de marche sous le soleil battant, ce qui m'a permis de découvrir avec émerveillement les paysages de ce surprenant oasis, naissant dans une sorte de vallée formée à partir d'une faille dans le désert. J'avais presque oublié que je venais voir les ruines d'une forteresse ...

Pendant cette petite aventure, j'ai aussi fait quelques rencontres sympas ou insolites avec des locaux, comme ce couple de petits vieux qui attendirent le bus du retour en ma compagnie. Le petit vieux était dur d'oreille mais cela ne l'a pas empêché pas d'avoir une bonne conversation, et la petite vieille m'a mis en garde contre la fin du monde ... Je devais de toute urgence sauver mon âme en effectuant un second baptême avant que n'arrive l'inévitable ... encore un coup des évangélistes !

Calama