Pour la petite histoire, Sucre doit son nom à un général ayant participé activement à l'indépendance de la Bolivie. Initialement, elle s'appelait "La Plata", puis "Chuquisaca". Elle fut désignée capitale constitutionnelle du pays en 1825, la Paz restant la capitale admnistrative et la plus grande ville du pays.
J'ai commencé la visite de Sucre en attaquant une fois n'est pas coutume par sa banlieue. J'ai découvert un magnifique cimetière et un non moins rutilant palais princier surnommé le "Castillo de la Glorieta". Il faut savoir qu'il n'y a jamais eu de noblesse en Amérique du Sud, et encore moins en Bolivie.
Il était une fois, un couple nommé Arcandona qui étaient les heureux propriétaires de la mine de Potosi. Ce couple était tellement influant et riche qu'ils eurent l'honneur de recevoir un titre de noblesse par le puissant Vatican. Le pape en personne vint même les consacrer.
L'histoire officielle ne dit pas que ce fut par le sang et la sueur des pauvres mineurs de Potosi que fut érigé ce somptueux palais, où travaillaient plus de 100 domestiques au service de sa nouvelle majesté. L'histoire ne dit pas non combien d'argent a reçu le Vatican pour anoblir ce chef d'entreprise. Et probablement le pape n'était pas au courant du sacrifice quotidien de ces vies indigènes dans les mines ...
A la décharge de ce couple moderne et fortuné, qui jamais n'a pu avoir d'enfant naturel, ils montèrent un orphelinat (appelé la pépinière) et prirent plus de 50 enfants sous leurs ailes. Je serai de bien mauvaise foi de penser que ces marmots auraient fait un formidable personnel d'intérieur de complément ...
Le cimetière est un havre de paix ombragé par de gigantesques conifères. On y vérifie malheureusement le haut taux de mortalité infantile du pays ...
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