Arequipa - Couvent Santa Catalina suite

Arequipa est très certainement la plus belle ville que j'ai visité au Pérou, avec Cuzco. Elle fut fondée en 1540 et son centre historique est composé d'élégantes maisons de style colonial et d'églises fabriquées à partir du sillar, une roche volcanique poreuse et blanche. D'où le surnom donné à la ville, la "ciudad blanca" (ville blanche). Les trois impressionnants volcans culminant chacun à plus de 6000 mètres et surplombant la ville renforcent la singulière personnalité de la citée.

En centre-ville, le couvent Santa Catalina est présenté comme le monument religieux majeur au Pérou. Ce n'est que récemment (1972) qu'il fut ouvert au public, et il abrite encore une trentaine de nones cloitrées. Je crois que sa réputation n'est pas usurpée. On a vraiment l'impression de se promener dans un petit village andalou, avec ses fontaines, ses petites places et ses maisons. C'est une ville dans la ville.

Dans un passé où l'église catholique était toute puissante, les nones devaient payer pour avoir le droit d'y vivre. Plus sa famille donnait d'argent, plus grande était sa maison. Et chacune disposait d'au moins une servante d'origine africaine (en gros, une esclave). On ne peut pas dire que l'égalité était le maitre-mot du couvent. Les sœurs vivaient même dans le luxe, alors qu'elles avaient fait vœux de pauvreté. Cependant, par une obligation de changement et d'accordance avec son temps, le Vatican a du mettre fin au train de vie de ministre de ses membres féminins.