lundi 22 mars 2010

Terromoto-in









Je tiens à préciser que la plupart des bâtiments de Concepción ont bien tenu le choc. Cependant, les autres, qui sont tombés ou endommagés, rendent une impression de chaos aisément retranscriptible en photo. Je comprends mieux le fonctionnement des médias télévisuels locaux qui exagèrent (délibérement ?) la tension existante.

La vie reprend son cours, mais l'équilibre est fragile. En témoignent les interminables files d'attente des banques et autres opérateurs télécoms. J'ai appris plus tard que les gens venaient s'acquitter de leur mensualités, leur système automatique de paiement étant défaillant. En effet, les entreprises privées n'hésitent pas à couper le téléphone ou l'électricité à une population partiellement privée d'eau !

La famille de Nela ayant la chance d'avoir un puits dans son patio intérieur, je ne mesure l'incommodité des citadins que lorsque je passe dans le centre. Ici, on fait la queue aux bornes d'incendie pour remplir d'eau quelques bouteilles de soda vides. J'ai même vu des passants remplir leur gourde dans un caniveau !

Cette avarie de longue durée dénonce la mauvaise gestion de l'entreprise privée espagnole (Endesa), propriétaire de la presque totalité des eaux nationales. Le service rendu aux chiliens est minime. Le plus important pour ses actionnaires est de tirer profit de ce "bien" acheté sous la dictature du Général Pinochet. Saviez-vous qu'ici, on doit payer une taxe pour utiliser un puits situé dans son propre jardin ?

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